Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 08:57

Blanche

 

Tu t'appelles Blanche

Quand le soir fait ton lit

Sur toi je me penche

Pour une longue nuit

 

Parfois linceul

Dernière demeure

De toutes les peurs

D"un homme seul

 

Parfois nuptiale

Lieu du désir

Ta saveur virginale

Me fait me retenir

 

Tu t'appelles Blanche

Un grand désert

Ou nul soif ne s'étanche

Tout pas est à refaire

 

Intacte tu reviens

A mes yeux éblouis

Encore jeune au matin

Comme une éclaircie

 

Et sur ton corps gracieux

Mes doigts hésitent

Devant le merveilleux

Trouble qui m'invite

 

Tu t'appelles Blanche

D'arbre tu es la fille

Sœur d'une branche

Au poids d'une brindille

 

Nul te froisse

Ne te déchire

Pas même l'angoisse

Ni le plaisir

 

Si frêle, Si fragile

Tu résistes pourtant

A ma main indocile

A tous mes tourments

 

© Francis Panigada

Partager cet article
Repost0
16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 14:34

Présence

 

Entre le souffle et la vie 

Entre la source et l'océan

Entre le nuage et la pluie

Entre la feuille et l'arbre

 

Une simple présence

 

Entre le vent et l'aile

Entre la fleur et le parfum

Entre l'aube et sa lumière

Entre l'œil et l'arc-en-ciel 

 

Une infime présence

 

Entre la main et le geste

Entre la caresse et la peau

Entre l'archet et la note

Entre le chant et le silence

 

Une infinie présence

 

© Francis Panigada

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 16:29

Déchu

 

C'est comme si aujourd’hui

Chaque mot que l'on croyait en vain écrit

Portait le poids d'une âme

Engageait un destin

Chaque mouvement de la main

Comme la pointe d'une lame

Dont on sent la blessure...

 

J'aimerai retrouver le geste fier et sur

D'un naif écrivain qui fait parler les fleurs 

Au mépris des charniers

Mais l'encre a le gout du sang séché

Et le mot effrayé, se terre apeuré...

 

Mi oiseau mi poète incapable de voler

Toujours cette question qui vient me hanter

A qui dois-je le chant qui jadis s'élevait

A qui dois-je la plume qui le faisait sonner

L'ai je volée au ciel, de la robe d'un ange

Qui m'a ainsi damné

M'arrachera à la fange

Qui me rendra mes ailes ?

 

© Francis Panigada

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 16:20

Lunaire

 

Cette blessure

de trop de lumière

La brûlure

trop cruelle 

d'un soleil

pourtant désiré

Seul dans la clarté

d'un couchant 

je trouve un peu de vie

et j'attends

la lune qui luit

comme un amant

 

© Francis Panigada

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 15:50

 

Sans armure


Si sensible

Sans armes, sans armure

De toutes les flèches, je suis la cible

Homme de toutes vos blessures

j'ai au coeur toutes les peurs

Homme de toutes vos douleurs

J’accueille en moi vos meurtrissures

je suis homme sans armure.


© Francis Panigada

Partager cet article
Repost0
14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 20:32

Essence

 

Des mots, j'aimerai

Chanter la naissance

En comprendre l'essence

Sont-ils vivants, abstraits ?

 

Si je murmure caresse

Est-ce que ta peau frémit ?

Nommes-tu allégresse

La joie qui t'envahit ?

 

© Francis Panigada

 


Partager cet article
Repost0
13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 19:13

Voix


Dans la gorge se déploie

Le possible d'une voix

Et se module un cri

Est-ce donc de la parole

L'annonce de l'envol ?

Non ! Mais la mélodie

D'un chant qui emplit

Cet espace infini

Entre langage et cri.

 

© Francis Panigada

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 20:33

A vol d'oiseau

 

L'oiseau débusqué

Un instant a frôlé

le visage de l'amant

D'une caresse du vent

 

l'oiseau effrayé 

En partant a laissé

Une plume de son aile

pour dessiner le ciel

 

L'oiseau égayé

De son vol a gravé

Sur le papier des nuages

les traits de ton visage

 

© Francis Panigada

 

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 17:21

La voix de la Muse

 

La voix intérieure, l'inspiration … 

Comment la nommer ? 

Je ne saurai… 

tout ce que je sais, c'est qu'elle parle, 

qu'elle est parole… 

quelle est musique ! 

en ce sens que la parole poétique est musique… 

elle chante au fond de moi cette voix… 

pas tout le temps… 

ou si elle chante quand je l'écoute, 

peut-être aussi le fait-elle éternellement 

et suis-je incapable d'être tout à elle… 

 

Exclusive, elle l'est, 

amante presque, 

insatiable voix 

qui veut encore et encore s'incarner dans le poème… 

parfois elle se fait impérieuse .. 

L'appel est irrésistible…

parfois elle ne se livre pas ou en murmure.. 

c'est pourquoi , 

j'ai tant besoin de la nommer… 

compagne insaisissable et mystérieuse… 

Ma Muse !

 

© Francis Panigada

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 11:00

 

Le poème est espace de jeu de la langue


Le poème n’a pas vocation à décrire, représenter le monde, 

son destin est tout autre…


Il doit nous faire rentrer au cœur des choses. 


L’alignement de mots agencés avec soin 

Dans une visée purement esthétique ne fait pas non plus la poésie.


Si « la poésie éclaire le monde » comme le disait Eluard,

c’est qu’elle en révèle les failles,

l’obscur, au sens de ce qui se cache, se glisse entre les mots.


J’ai en mémoire une citation de Krishnamurti 

qui a écrit des poèmes de jeunesse 

bien avant de devenir un penseur fulgurant 

attaché à l’analyse de nos mécanismes de pensée. 


Il disait « Ne laissez pas les mots penser à votre place, ayez une parole habitée »


Ceci a toujours été pour moi un fil conducteur dans l’écriture poétique même. 

Dans la poésie, les mots prennent leur force des alchimies provoquées,

par leur mise en relations, par ce qui se glisse entre eux,

ce qui s’y cachait et se révèle. 

C’est bien souvent la que se voit la puissance poétique, 

le travail de création d’un auteur, cette "alchimie du verbe".


Ce ne sont pas les mots qui font un poème 

c’est un travers que l’on retrouve chez bon nombre de personnes 

s’essayant à l’écriture poétique, l’abondance,

 le choix de mots pour leur esthétique, leur rareté… 


Non ce ne sont pas les mots qui font la poésie

mais l’espace qui se crée entre eux, 

qu’il soit suffisamment vaste pour nous permettre de pleinement « l’habiter », 

soit qu’il soit un lieu étroit, celui d’un choc, d’un frottement, 

l’espace de la rencontre de mots 

qui peuvent se conjuguer, s’épouser, se parler, mais aussi s’affronter… 

Autant de réactions en chaines, de provocations, d’éclairs parfois foudroyants.


Qu’il soit champ de bataille ou alcôve,

lieu de combat ou d’ébats amoureux des mots


Le poème est espace de jeu de la langue

 

© Francis Panigada


 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : L'Ecrit Vain
  • : Poèmes dans leur nudité... ................ Francis Panigada ............
  • Contact

Sur une page blanche ,

comment écrire sa part d’ombre ?

Si ce n’est en marge…

Catégories